L'histoire de Montréal commence avec la découverte du village d'Hochelaga par les explorateurs français, au xvie siècle.
La ville de Montréal tient son nom de l'Île de Montréal, qui fut ainsi nommée en raison du mont Royal, la montagne au centre de l'Île.
En effet, en 1535, l'explorateur Jacques Cartier avait nommé la montagne Mons realis (mont Royal).
En 1556, le géographe Italien Giovanni Battista Ramusio fit la traduction de Mont Royal à Monte Reale sur une carte.
En 1575, François de Belleforest devint le premier à écrire Montréal, écrivant : « [...] au milieu de la compaigne est le village, ou Cité royale jointe à une montagne cultivée, laquelle ville les Chrestiens appellèrent Montréal. »
Au début du xviiie siècle, le nom de l'île commence à être utilisé pour désigner la ville elle-même.
Deux cartes de 1744 par Jacques-Nicolas Bellin nomment l'île Île de Montréal et la ville, Ville-Marie ; mais une carte de 1726 réfère à la ville comme étant « la ville de Montréal ».
Le nom Ville-Marie tombe vite en désuétude pour référer à la ville.
Aujourd'hui, Ville-Marie est devenu le nom d'un arrondissement de Montréal qui inclut le Vieux-Montréal et le centre-ville.
Dans la langue moderne des Iroquois, Montréal est appelée Tiohtià:ke.
Elle est aussi connue sous le nom de Mooniyang en anishinabe, la langue commune du peuple algonquin.
1535 - Découverte de la bourgade iroquoienne Hochelaga
Un village fortifié, nommé Hochelaga, est déjà présent sur l'île quand Jacques Cartier arrive le .
Il est bien accueilli par les Iroquoiens et il nomme la montagne qu'il voit au centre de l'île, mont Royal.
« À l'époque de Cartier, les Iroquoiens occupaient la vallée du Saint-Laurent jusqu'à son estuaire. Ils poussaient parfois aussi des pointes plus en aval, vers la Gaspésie ou la Côte-Nord. Les Indiens rencontrés par Cartier à Gaspé en 1534 étaient d'origine iroquoienne, ainsi que les habitants de Stadaconé (Québec) et d'Hochelaga (Montréal) 1. »
Toutefois, lors du premier passage de Samuel de Champlain dans la région, en 1603, il ne trouve pas de trace du village d’Hochelaga ; son emplacement demeure inconnu à ce jour. En 1611, le fondateur de Québec — qui comprend rapidement la position stratégique qu'occupe l'île —, fait défricher un site à la Pointe-à-Callière.
À défaut d'un établissement permanent, Montréal servira de lieu de rencontre entre les Algonquiens et les Hurons, qui descendent de l'arrière-pays, et des marchands français qui troquent des fourrures et produits de fabrication européenne
En France, tragédie des guerres de religion opposant catholiques et protestants[modifier | modifier le code]
À la suite de ces premiers efforts de colonisation, il s'écoulera un demi-siècle avant que ne s'organisent d'autres entreprises de colonisation du Canada. De 1562 à 1598, la France s'égarera dans les convulsions internes des guerres de religion. Contestant la pratique du culte promu par Rome, la Réforme génèrera une controverse politique qui déchirera la France. En 1589 vient au pouvoir Henri IV. La royauté retrouve finalement légitimité et autorité. Protestant converti au catholicisme, le nouveau souverain reconnaîtra aux protestants une existence légale et la liberté du culte. Fort tragiquement, il sera assassiné le .
Essor de la pêche et de la traite de fourrures
À la suite de la découverte de Jacques Cartier, les explorateurs français entreprirent de commercer avec les Autochtones.
De plus, les pêcheurs français et anglais habituellement présents au large des Terres Neuves, territoire de pêche souvent disputé, firent de même.
Ils dirigèrent leur activité vers les côtes de la Nouvelle-Écosse et celles du golfe du Saint-Laurent.
Par la suite, lorsque les guerres entre l'Angleterre et l'Espagne provoquèrent le déclin des pêcheries espagnoles, un nouveau marché de la morue séchée s'ouvrit aux Français.
Les contacts avec les Autochtones se multiplièrent.
Comme on ne pouvait faire sécher la morue que sur terre, les contacts s'accrurent.
Ainsi l'archiviste Biggar lors des nombreuses études faites des débuts de la Nouvelle-France, souligna la présence dès 1539 de navires français à l'île du Cap Breton faisant le commerce des fourrures, soit peu de temps après la venue de Cartier au Mont Royal en 1535.
Suivirent les Basques français chassant la baleine et le morse aux îles de la Madeleine à la fin du siècle.
À partir de 1580, les Européens s'intéressèrent davantage au commerce de la fourrure de castor, à la suite d'une demande accrue par les bourgeois d'Europe occidentale pour les chapeaux de feutre de castor.
Les meilleures fourrures étaient celles des animaux piégés en hiver.
Il faut savoir que la viande de castor contient un très grand nombre de calories utiles à l'énergie dépensée par les Autochtones pour le piégeage.
La forte demande en peaux de castors profita également aux Autochtones.
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